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LA SUPERVISION DE LA COUVERTURE DES
PÉRIODES ELECTORALES

« Les élections, en soi, ne sont pas la marque de la démocratie, pas plus qu’elles ne l’instaurent. Elles ne sont pas une fin en soi, mais une simple étape, si importante soit-elle, sur la voie qui mène à la démocratisation de nos sociétés », déclarait en 1991 l’ancien Secrétaire général de l’ONU, Monsieur Xavier Perez de Cuellar.

Toutefois, force est de reconnaître que les consultations électorales, aussi inéluctables qu’elles soient génèrent le plus souvent, hélas, instabilité, frustrations, contestations, violences et troubles post électoraux. Voilà, sans doute, pourquoi Chateaubriand appelait à « la nécessité du devoir correctif et régulateur de l’instinct démocratique».

Car, postuler à la direction des affaires publiques est un droit essentiel, fondamental pour un homme politique. Pour réguler le jeu démocratique, il importe d’avoir des institutions indépendantes, fiables, acceptées et respectées de tous. Ces structures ont pour mission de surveiller la diffusion des informations et émissions politiques, des programmes d’éducation citoyenne, l’attribution des temps d’antenne aux différents partis politiques et autres candidats.

Ainsi, elles pourront « arbitrer les tensions et maintenir l’équilibre entre les aspirations concurrentes dans le but de renforcer la cohésion sociale ». Il revient aussi à ces institutions le devoir de favoriser la participation populaire pour sauvegarder la diversité, le pluralisme et le droit à la différence dans un climat de tolérance. Ces missions sont, au terme du Code électoral et de la loi n°2006-04 du 4 janvier 2006, dévolues au Conseil national de Régulation de l’Audiovisuel. Cette institution veille à contrôler la couverture médiatique du processus électoral.
En 2012, le Sénégal a connu deux consultations populaires majeures : l’élection présidentielle du 26 février et les élections législatives du 1er juillet.